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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 06:41

Paru dans la revue Arts et Métiers Graphiques en 1935 (1927-1940), revue de luxe qui saisit vite, presque de façon avant-gardiste, l'importance de la publicité et le rôle qu'elle va jouer dans nos sociétés. Revue qui va aussi contribuer à établir la photographie comme art moderne.

Le Piéton de Paris 1939. Flâneur. Paris de l'entre deux guerres : "à la fois acteurs et spectateurs" dans la ville sont les hommes.

Il sera ensuite surnommé ainsi. Admire Baudelaire mais n'a pas le même rapport poétique à la ville : B. isole des types pour en faire des produits de la ville, qui l'incarnent au sens fort ; lui décrit le quotidien, le banal.

Importance de ce qui est vu. Espace géographique est sémantique.

 

Ici description d'un scénario catastrophe, construit sur le schéma d'une utopie* (entrée dans le rêve/vision, enchainements d'événements conséquences/sortie du rêve et ccl)

 

Entreprise de mythification de la poésie ?

Réflexion sur la publicité comme langage (lien poésie/pub) ?

Réflexion sur la ville comme lieu de vie : un endroit où la condition humaine est liée à la superficialité, la pub.

La ville et ses objets.

Vision de la ville et place du poète ?

 

I- Un texte parodique :

- La fin du monde (énumération chaos, situations extrêmes, verbes forts qui marquent désarroi) >> toute une communauté touchée.Une cause : la disparition de la publicité : élément déclencheur qui entraine une série de catastrophes (homme asphyxiés, qui ne veulent plus vivre, aveuglés...) tout est affecté : transports, liens entre hommes, politique...

 

- Une nouvelle religion/mythification de la publicité :(attitude de prosternation, d'adoration, en font "un ciel", "un miracle")

Unit les hommes, leur donne "Salut : sylleptique" + cf thème pascalien de l'ennui, de la condition humaine : se détourner du superficiel pour adorer un Dieu.

 

- Un registre parodique (parodie de fin du monde, critique des hommes avec registre burlesque : décalage thème/ironie du discours catastrophiste. Ironie aussi dans les énumérations qui font se cotoyer souvent de façon "zeugmatique" entrée des artistes etc. Décalage cause/conséquences : ironie. Une des fonctions du texte est de divertir. Regard amusé sur notre société.

 

II- La publicité comme la poésie : la recherche d'un nouveau sens et d'une nouvelle ville :

- Publicité et poésie : ont les mêmes outils (jeux de mots, rimes, lyrisme, chansonnier) et même but : esthétique, rêve.Elles partagent toutes deux le langage et le détournement de l'objet comme outil.

 

- Publicité et "sens" : poésie et pub. ne font plus attention à fonction référentielle de l'objet, qui n'est plus vu comme utilitaire ("lampe qui ne sert plus qu'à éclairer") . Détournement du sens premier des mots/objets qui ne sont plus des outils mais qui, comme en poésie, représentent, symbolisent, incarnent.  Le poète comme publicitaire détourne les mots de leur sens et de fait redonne un sens aux objets, au monde, en le dotant d'une réalité nouvelle. (ex objets vivent, errent...)Hommes privés de leurs sens : comme la poésie qui les dotent de nouveaux sens. La poésie comme la pub "fait voir" de nouvelles associations qui ne sont pas seulement utilitaires. Enumérations aléatoires montrent que l'objet n'est plus un signifié mais un signifiant, qui perd son référent et vaut pour le mot plus que pour la réalité décrite.

 

- Publicité et ville : la modernité et la publicité. Elle est constitutive de la ville (voir opposition ville/Province) elle la crée puisqu'à travers elle une description de la ville est possible. Elle incarne une ville moderne et replace l'homme dans cette nouvelle urbanisation.Sorte de futurisme :vitesse, mouvement : sont possibles grace à écriture et grace à publicité (sinon taxi perdus, trains errent... donc sens : direction

 

III- Une nouvelle ère poétique : le mélange des genres.

 

-Txt narratif : schéma narratif ( SI, EP péripéties catastrophistes, EP, SF) s'apparente au genre de l'utopie. rêve = entrée ds monde puis sortie fin du rêve. + description. Personnages (animés et inanimés). Création d'un monde nouveau. 

 

- Texte de réflexion : pas seulement un divertissement ou une utopie parabolique mais une construction argumentative ? démonstration. critique de la société de consommation et en même temps hymne à pub. invite à réflexion sur notre place ds ville, notre rapport à pu; à image, au besoin d'esthétique, du sens à donner à la ville et à sa façon de l'apréhender. Importance de la notion d'urbanisation. 

 

- Texte poétique (langage : asyndète qui créent des réalités poétiques) et méta poétique (place du poète opposition on/je : regarde la ville, crée la ville-pub)besoin de cloche : Dieu/poète qui affirme appartenir à cette société qu'une lecture superficielle pourrait voir comme critiquée. Ou besoin du poète d'être sacralisé ? cloches : vaches ? prosaïsme retour à réalité, quitter la ville ? Dieu ? besoin de retruover sa place de poète. le poète est-il publiciste ? ou plutôt l'inverse.

 

 

 

 

 

tout s'étant effacé cette version est moins bonne que la première :'(

 

*

L'utopie (néologisme de l'écrivain anglais Thomas More), synthèse des mots grecs οὐ-τοπος (lieu qui n'est pas) et εὖ-τοπος (littéralement "bon lieu") est une représentation d'une réalité idéale et sans défaut. C'est un genre de l'apologue qui se traduit, dans les écrits, par un régime politique idéal (qui gouvernerait parfaitement les hommes), une société parfaite (sans injustice par exemple, comme la Callipolis de Platon ou l'Eldorado de Candide) ou encore une communauté d'individus vivant heureux et en harmonie (l'abbaye de Thélème dans Gargantua de Rabelais en 1534), souvent écrites pour dénoncer les injustices et dérives de leurs temps, les utopistes situent généralement leurs écrits dans des lieux imaginaires.

Devant la menace de la censure politique ou religieuse, les auteurs situent l'action dans un monde imaginaire : un pays lointain et mythique (Les aventures de Télémaque, Livre 7 ,Fénelon, 1699) île inconnue par exemple (L'Île des esclaves, Marivaux, 1725), ou montagne inaccessible (la découverte de l'Eldorado, dans Candide, 1759).

Une utopie peut désigner également une réalité difficilement admissible : en ce sens, qualifier quelque chose d'utopique consiste à le disqualifier et à le considérer comme irrationnel, ce genre d'image de l'utopie est évoquée dans Farenheit 451 où une nation toute entière n'accepte pas de lire des livres, de peur que cela leur ouvre les yeux par rapport a la fausse utopie dans laquelle ils vivent ( souvent inconsciemment ) . Cette polysémie, qui fait varier la définition du terme entre texte littéraire à vocation politique et rêve irréalisable, atteste de la lutte entre deux croyances, l'une en la possibilité de réfléchir sur le réel par la représentation fictionnelle, l'autre sur la dissociation radicale du rêve et de l'acte, de l'idéal et du réel.

Genre opposé, la dystopie — ou contre-utopie — présente non le meilleur des mondes mais le pire.

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